Patrick a trouvé un emploi de pâtissier en Irlande !
Souvenez-vous : notre coloc Patrick avait traversé la rue pendant 6 ans avant d’arriver à Lazare. Il s’était inscrit au CAP pâtisserie en candidat libre dans la rue alors qu’il n’avait même pas de quoi se procurer les ustensiles…et l’avait obtenu ! Après 6 ans d’errance, Patrick avait posé ses sacs dans notre coloc Lazare (colocations solidaires entre sans-abri et jeunes actifs) à Nantes.
Depuis son arrivée chez nous en février dernier, il nous régale avec sa bonne humeur, son accent du Sud et ses pâtisseries. Toutes les occasions sont bonnes pour faire un gâteau : l’anniversaire d’un coloc, un départ, une naissance, la visite d’un journaliste, ou simplement une belle journée…
Mais notre Patrick c’est aussi un bosseur : il a arpenté les rues de Nantes tous les matins pendant des mois pour déposer son CV dans toutes les pâtisseries de la ville. Ce qu’il adore, c’est transmettre :
Mon métier c’est ma passion, je me lève avec le sourire pour travailler, j’aime tellement ce que je fais que j’ai l’impression d’être en vacances.
Nous avions lancé un appel sur nos réseaux pour l’aider à trouver un travail, et vous êtes nombreux à nous avoir envoyé des idées et des messages de soutien, MERCI à chacun. Finalement, c’est en tapant « pâtisserie française en Europe » qu’il est tombé sur une offre pour devenir pâtissier dans une boulangerie française en Irlande ! C’était son rêve final : retourner en Irlande où il a vécu pendant 5 ans. La réponse du patron ne s’est pas fait attendre : « On t’attend, on a une place et un logement pour toi ». Merci à tous ceux qui ont commandé des gâteaux à Patrick pour l’aider à se constituer un petit budget pour préparer son départ en attendant sa première paye. En quelques mois, Patrick a noué des amitiés profondes avec ses colocs. Nous sommes partagés entre la tristesse de le voir nous quitter, la joie de savoir qu’il va enfin réaliser son rêve… et le soulagement de pouvoir arrêter de grossir ! Nous faire grossir a été ta façon de nous aimer, merci de nous avoir tant aimés et bon vent (des colocs ont déjà prévu d’aller lui rendre visite bientôt)